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La fin des livres papier ? Test du Kindle Oasis

Toutes les photos de ce test présentent une interface en anglais, mais il est bien possible de configurer l’interface en français.

J’ai toujours adoré la technologie. Étant enfant, je passais des heures à démonter de vieux ordinateurs, à essayer de comprendre comment tout cela fonctionnait. La technologie a rapidement pris une grande place dans ma vie, me menant naturellement à des études d’informatique, domaine dans lequel je travaille depuis maintenant 5 ans. Malgré ça, il y avait une chose que j’avais du mal à imaginer autrement qu’en analogique : les livres.

En effet, malgré mon côté technophile, j’ai longtemps été assez sceptique des liseuses ; l’odeur du papier, sa texture, le fait de tourner les pages… tant de choses qui sont perdues. Et puis, un beau jour en 2016, à force d’en voir de plus en plus autour de moi, notamment dans les mains de proches que je pensais être de fervents adeptes du livre papier, j’ai craqué : j’ai acheté un Kindle Paperwhite en me disant qu’au pire, j’avais 30 jours pour le renvoyer. Nous voici quatre ans plus tard, et je ne pourrais plus m’en passer. À un tel point que j’ai décidé de passer à un Kindle Oasis, principalement pour avoir la température d’éclairage ajustable, les boutons pour tourner les pages et un écran un peu plus grand (7 pouces, contre 6 pour le Paperwhite). La résistance à l’eau est un petit plus qui pourra peut-être le sauver un jour, mais c’est loin d’être une nécessité pour moi.

Comparaison entre la température d'éclairage la plus basse (gauche) et la plus élevée (droite)

Malgré ma fervente conviction de la supériorité des livres papier, j’ai rapidement adopté ma liseuse. Finalement, je trouve même la lecture avec celle-ci plus confortable. Fini les problèmes d’ombre, les livres avec une mauvaise police, une police trop petite ou un interligne trop serré… Les liseuses permettent en effet d’ajuster la police, sa taille, les marges et l’interligne à notre goût, plutôt que d’être à la merci des goûts de l’éditeur.

Malgré ma fervente conviction de la supériorité des livres papier, j'ai rapidement adopté ma liseuse. Tweeter
Les options d'ajustement de police et d'affichage

Un autre avantage, c’est la possibilité de voir la définition de n’importe quel mot à l’aide d’un appui prolongé, sans avoir besoin d’une connexion Internet. C’est non seulement pratique pour les livres en langue étrangère, mais ça peut également servir pour les livres en français. Avec un livre papier, je ne vais que rarement chercher la définition de mots qui me sont inconnus, car le contexte permet très souvent d’avoir une idée approximative de leur signification. Avec ma liseuse, dès que j’aperçois un mot que je ne connais pas, j’appuie dessus pour voir sa définition.

Exemple de recherche de définition

Le petit bonus, c’est que tous les mots recherchés sont répertoriés dans un utilitaire appelé « Vocabulaire interactif » (Vocabulary Builder en anglais). Il se présente sous la forme d’une grille de mots, qu’il est possible de regrouper par livre. En sélectionnant un mot, sa définition s’affiche, ainsi que le ou les passages où le mot avait été recherché, permettant de le replacer dans son contexte. La fonction « fiches de révision » permet d’afficher les mots un par un dans leur contexte, d’accéder à leur définition et de les marquer comme maîtrisés. C’est une fonctionnalité exceptionnelle pour étendre son vocabulaire.

En parallèle du dictionnaire, il y a également la fonction X-Ray, qui permet de revoir la première apparition de personnages, d’endroits ou de termes spécifiques au livre ainsi que plus de contexte. Elle est donc extrêmement pratique pour les livres avec un grand nombre de personnages et des arbres généalogiques complexes, où il arrive souvent d’être un peu perdu au début. Comme pour le dictionnaire, il suffit d’un appui long sur le nom du personnage ou du lieu pour en savoir plus celui-ci. Notez que X-Ray n’est disponible que sur les livres explicitement supportés, qui doivent être achetés sur Amazon.

Exemple d'utilisation de X-Ray

Une autre fonctionnalité que j’utilise énormément est la possibilité de surligner des passages, avec la possibilité d’exporter tous les passages surlignés d’un livre au format PDF. C’est ce que je fais dès que je termine un livre afin de pouvoir relire les passages intéressants facilement par la suite. Il est également possible d’ajouter des notes aux passages surlignés, notes qui se retrouveront également dans les exports.

Pour lister quelques autres avantages, il y a notamment :

  • l’achat instantané de livres, permettant d’avoir toujours quelque chose à lire ;
  • l’éclairage, qui permet de lire dans toutes les conditions ;
  • le fait de pouvoir lire un extrait avant d’acheter un livre ;
  • le fait de pouvoir se faire rembourser un livre sous 7 jours si finalement, on n’accroche quand même pas ;
  • le prix des livres, qui sont généralement moins chers qu’en version papier.

Le seul vrai désavantage par rapport aux livres papier réside dans l’affichage des images, qui peut parfois poser problème étant donné qu’elles sont affichées en nuances de gris. Tout dépend du contraste de l’image, mais généralement le rendu est acceptable, voire bon comme dans l’exemple ci-dessous :

Vous avez peut-être remarqué l’indicateur en-bas à gauche de l’écran qui indique le temps restant dans le chapitre. Cette fonctionnalité est extrêmement pratique, car elle permet de savoir en un coup d’œil si on a le temps de lire ce fameux chapitre qu’on est tenté d’entamer. Plutôt que d’afficher le temps restant dans le chapitre, il est également possible d’afficher le temps restant dans le livre (ce qui se fait automatiquement pour le dernier chapitre), la localisation dans le livre ou la page courante.

Il est également possible de feuilleter un livre page par page, 9 pages par 9 pages ou chapitre par chapitre sans perdre la page courante, ce qui peut être pratique dans certains cas.

Les deux interfaces de saut de page

Un point où certaines personnes pourraient bloquer, c’est le fait de passer d’un livre qui n’a, fatalement, pas de batterie à une liseuse qui en a une et présente donc le risque théorique de tomber à plat. C’est effet quelque chose qui pourrait arriver, mais les écrans e-ink consomment tellement peu d’énergie que les liseuses tiennent plusieurs semaines sur une seule charge ; c’est presque à en oublier qu’elles ont une batterie.

Avec ses 188 grammes, le Kindle Oasis a un poids équivalent à un livre de poche tout en pouvant contenir des milliers de livres. Il est donc possible d’avoir toujours de quoi lire, où qu’on soit. Ma liseuse m’accompagne donc dès que j’ai des déplacements un minimum longs. Le seul petit désavantage des Kindle par rapport à la concurrence, comme par exemple les liseuses Kobo, c’est qu’elles ne savent pas lire le format ePub. Il y a cependant une solution très simple à ce problème, qui est le magnifique outil qu’est Calibre, qui permet de convertir entre tous les formats d’e-book. Vous n’êtes donc pas limité à la boutique Amazon pour l’achat de vos livres, bien que celle-ci contienne plus que probablement tout ce que vous pourriez avoir envie de lire.

Pour certains ouvrages comme les livres de cuisine, cela a clairement encore du sens de les publier en version papier, mais en ce qui concerne les romans et la littérature non fictionnelle, les liseuses sont une belle évolution que je pourrais certainement voir tout le monde adopter.

Niveau déclinaisons et prix, le Kindle Oasis existe en version 8 Go Wi-Fi (249 €), 32 Go Wi-Fi (279 €) et 32 Go Wi-Fi + 4G gratuite (339 €). L’intérêt de la version avec 4G gratuite me semble assez limité dans le sens où la plupart des gens peuvent utiliser la 4G de leur téléphone en cas de besoin. Ceci dit, si cette version existe, j’imagine qu’il y a un marché pour. Une excellente alternative moins chère au Kindle Oasis est le Kindle Paperwhite, avec une version 8 Go Wi-Fi (139 €), une version 32 Go Wi-Fi (169 €) et une version 32 Go Wi-Fi + 4G gratuite (229 €). Il existe également l’option du simple Kindle 4 Go (89 €), en notant qu’il n’est pas résistant à l’eau et qu’il a une résolution d’écran plus faible (167 ppp, contre 300 ppp pour les deux autres modèles).

Je conseilleras le Kindle d’entrée de gamme pour les budgets limités, le Paperwhite pour les budgets moyens et l’Oasis pour les personnes souhaitant s’offrir ce qui est à mon sens le meilleur appareil de la gamme. Au niveau de la capacité de stockage, je recommanderais les versions 32 Go uniquement si vous avez l’intention de lire beaucoup de bédés, de mangas ou de livres avec énormément d’images, ceux-ci étant nettement plus volumineux que les simples livres.

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